lundi 1 mars 2021

050. L'Extraction de l'Elixir pour l'Accomplissement du Grand Délice

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 L'Extraction de l'Elixir pour l'Accomplissement du Grand Délice, Pratique permettant de réaliser l'Ambroisie des Substances Rituelles avec les Précellentes Activités du Pel Kadü Chökyi Gyamtso

 

a. Volume 5, p. 591-633.

 

b. Cette longue pratique de rasāyana (bcud len) du Kadü Chökyi Gyamtso a été composée par Düdjom Rinpoche à l'âge de 47 ans, dans le sanctuaire de Rigdzin Gatsel (Rig 'dzin dga' tshal), le Bosquet de Joie des Porteurs-de-Science. Le texte comprend sept parties :

  1. la définition de l'Essence de l'Ambroisie,

  2. l'explication de sa signification littérale

  3. le nombre de ses subdivisions,

  4. la manière dont on la consomme,

  5. la manière de collecter les substances,

  6. la manière concrète de pratiquer, et

  7. la manière dont on obtient le Fruit.

 

1. L'Ambroisie ou amrita est une substance naturellement pure depuis l'origine, possédant la saveur unique (ro gcig) de l'Espace Absolu vierge de chute dans les partialités dualistes, telles que le bon et le mauvais en matière de saveur.

 

2. Le terme amrita (bdud rtsi) signifie “immortalité”, littéralement “absence de mort” ('chi ba med pa), dans le sens où cette substance chasse les terreurs liées à la mort. En tibétain, l'expression est bdud rtsi qui se compose des termes bdud (démon) et rtsi (élixir, jus, extrait, distillat). Le texte dit : "On parle ainsi d'ambroisie lorsque l'on applique l'élixir de la Sagesse du Discernement sur les démons de la discursivité” (rnam rtog gi bdud la rig pa ye shes kyi bdud rtsis 'debs pas na bdud rtsi ste/). Et dans des Préceptes (Man ngag) dont le titre n'est pas donné de manière complète, il est dit :

              bDud renvoie à la saisie du soi et aux hordes conceptuelles;

              rTsi renvoie à l'Egalité même de notre Discernement.

              (man ngag las/ bdud ni bdag 'dzin rtog tshogs bcas/ /rtsi ni rang rig mnyam pa nyid/

 

On appelle encore cette substance “Panacée Dharmique” (chos sman) dans le sens où cette Panacée (sman, lit. “médecine”) est celle de la Sagesse (ye shes) appliquée à tous les phénomènes (chos) du Saṃsāra et du Nirvāṇa. C'est en appliquant cette panacée que l'on transmute les cinq poisons en médecine universelle.

 

3. Il existe de nombreuses catégories d'Ambroisie. Le texte en énumère quatre sans entrer dans les détails. Ces quatre catégories sont :

  — l'Ambroisie du Dharma (chos kyi bdud rtsi),

  — l'Ambroisie absolue ou Ambroisie véritable (don gyi bdud rtsi),

  — l'Ambroisie indicative (rtags kyi bdud rtsi), rtags signifiant signe, indication, mais également preuve, caractéristique, etc., et

  — l'Ambroisie en tant que substance (rdzas kyi bdud rtsi), c'est-à-dire un véritable élixir.

 

4. La consommation de l'Ambroisie devient un substitut à la nourriture ordinaire et permet d'obtenir les accomplissements, suprême et ordinaires (l'accomplissement suprême est au singulier parce qu'il consiste dans l'obtention du Plein Eveil lui-même).

 

5. Le texte n'aborde pas en détail la manière de collecter les substances pour préparer l'Ambroisie. Il se contente de préciser que ces substances sont les cinq Ambroisies (bdud rtsi lnga), les huit racines (rtsa ba brgyad) et leur mille “branches” (yan lag stong). Les cinq Ambroisies sont les substances sacramentelles classiques des Tantras Supérieurs. Plus loin, dans la section 6, le texte mentionne également les cinq chairs (sha lnga) et une série complexe d'autres substances comme le santal brun (tsan dan smug po) qui appartient aux huit racines, etc. En fait, l'intégralité des substances à réunir est énumérée dans la partie “préparatifs” de la section 6. 

 

6. La manière de pratiquer est organisée en fonction de : 1. les préparatifs, 2. les phases d'activités de la pratique elle-même, et 3. le festin final avec l'obtention des siddhis et le Fruit de la pratique.

  Les phases d'activités de la pratique se composent des subdivisions suivantes :

1. les étapes préliminaires

2. la pratique principale

2-1. le maṇḍala de la pratique

2-2. la purification des substances coupées en petits morceaux,

2-2-1. la purification proprement dite

2-2-1-1. la visualisation initiale

2-2-1-2. l'invitation des Etres de Sagesse (ye shes pa)

2-2-1-3. la requête les invitant à demeurer dans les substances

2-2-1-4. la consécration

2-2-1-5. les prosternations

2-2-1-6. les offrandes

2-2-1-7. les louanges

2-2-1-8. l'invitation des Protecteurs des substances médicinales

2-2-1-9. la dissipation des concepts dualistes

2-2-1-10. la récitation mantrique

2-2-2. la procédure finale

2-3. la réduction en poudre

2-3-1. la pratique consistant à moudre et étaler la poudre

2-3-2. la réduction en poudre proprement dite

2. le festin final


7. La manière dont on obtient le Fruit est divisée en fonction des Qualités associées à cette vie (comme l'absence de maladie, le rajeunissement, etc.) et les bénéfices ultimes en matière d'Eveil.

 

049. L'Invocation à Réciter lors de la pratique du Grand Accomplissement

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L'Invocation à Réciter lors de la pratique du Grand Accomplissement du Kadü Chökyi Gyamtso 

 

a. Volume 5, p. 585-589.

 

b. Le titre est reconstruit à partir de la première phrase du texte. Celui-ci contient la forme longue de la pratique du Grand Accomplissement (sgrub pa chen po) du cycle révélé par Orgyen Lingpa (1323–?), mise en forme par Düdjom Rinpoche.

 

 

048. La Liste des Activités à Pratiquer en tant que Festins d'Offrandes du Kadü Chökyi Gyamtso

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La Liste des Activités à Pratiquer en tant que Festins d'Offrandes du Kadü Chökyi Gyamtso 


a. Volume 5, p. 531-583.

 

b. Ce texte est bien plus qu'une simple liste d'activités (las tho) puisqu'il décrit en détail la triple pratique d'approche (bsnyen pa), d'accomplissement (sgrub pa) et de grand accomplissement (sgrub pa chen po) à conduire dans le contexte du cycle du Kadü Chökyi Gyamtso. Sur la base d'un original composé par Kongtrül Lodrö Thayé (1813–1899), Düdjom Rinpoche a ajouté de “légère clarifications” (gsal byed cung zad).